Sur la route de Salamanque

Deux étapes ont suffi pour atteindre Salamanque. 

La premiere, courte de 30km, nous a conduits à Tordesillas. C'est là que fut signé, en 1494, deux ans après le premier voyage de Christophe Colomb, le traité qui devait répartir les découvertes à venir entre Portugais et Espagnols. Une ligne imaginaire fut tracée d'un pôle à l'autre, située à 320 lieues des îles du Cap Vert. A l'Ouest de cette ligne,les terres découvertes seraient attribuées aux Espagnols, à l'Est aux Portugais qui tentaient alors vainement de contourner l'Afrique pour atteindre les Indes. Premier partage sans concession par des colonisateurs européens...

La casa del retrado, la maison du traité, est juste de l'autre côté du pont.

Pour notre part, il fallait atteindre le prochain camping situé peu avant Salamanque, soit une étape de 75 km sur une nationale doublée par une autoroute gratuite, ce qui nous laissait une route quasi déserte. Sauf que le camping en question était fermé pour le week end, il nous a fallu refaire 15 km de plus, soit près de 90 km pour arriver aux portes de Salamanque. Heureusement, la région est assez plate et la température ce jour là n'a pas dépassé les 28 degrés. Avec l'entraînement, nous n'étions pas plus fatigués que cela. Puisque vous voulez tout savoir, j'ai ( c'est M Poecolo qui écrit) les fesses qui s'endurcissent, à tel point que je peux maintenant rouler des heures sans cuissard! Ça évite d'avoir les..., la.... qui...

Enfin bref c'est plus confortable!

  Nous avons remédié à la longueur du trajet par de nombreuses pauses dont l'une pour photographier un nid de cigognes curieusement situé!

  La pause café du matin s'est faite dans un petit village en fête. Sur un mur, des affiches annonçaient les réjouissances passées ou à venir dans les environs

 Nous avons entendu une rumeur. Avant de démarrer, nous avons voulu en avoir le coeur net. 

Les rues étaient bloquées par des barrières qui guidaient des taureaux dans les rues. Après leur passage, il était possible d'aller voir de plus près, à condition de passer entre les barreaux, ce qui n'est pas donné à tout le monde. Un brave señor nous a gardé nos vélos.

Nous avons alors pu voir dans une arène un brave herbivore ruminant entouré de gamins qui tentaient de l'exciter. Sûr que le plus bête n'était pas le taureau! Pendant ce temps, au fond d'une écurie, attendait paisiblement un vieux cheval. Il ne savait pas encore qu'il serait affublé d'un carapaçon, illusoire protection qui ne l'empêcherait pas de sortir de l'arène les flancs meurtris par les coups de butoir du taureau. A moins que, comme cela arrive parfois, il n'eut été renversé et éventré. Il agoniserait alors dans l'arène, les tripes à l'air, se demandant bien pourquoi, il avait, sa vie durant, fait confiance aux hommes. 

 A voir absolument, le magnifique film plein d'humanité où Fernandel sauve son fidèle compagnon de cette infâme barbarie : "Heureux qui comme Ulysse"...

Comments

[nanard]

le vélo sans cuissard ça veut dire cul nu car on ne met rien avec le cuissard sauf de la pommade mais je vois que vous n'en avez même plus besoin

mais pourquoi diable êtes-vous allés voir une corrida ?

[AnneB]

Je préfère le commentaire des fesses à celui des arènes 😉😄. Bises

[tei]

Quelle barbarie ! Brrrrr....