Retour a la casa
Le voyage à vélo, ça va. Le voyage avec les vélos, c'est toujours un peu plus compliqué.
Un vol Séville-Paris était possible mais en passant par Amsterdam. Bof!
Les vélos dans les trains rapides espagnols ne sont pas autorisés. Nous nous sommes renseignés pour traverser l'Espagne dans les trains type TER (appelés là-bas, media distancia), il nous aurait fallu plusiseurs jours et des longues attentes pour les multiples correspondances.
Louer une voiture genre fourgonnette, trop cher!
Il nous restait l'autocar. A l'achat du billet tout paraît toujours très simple. Les vélos sont autorisés à condition de tourner le guidon, de démonter la roue avant et d'envelopper les pédales.
Ce que nous avons fait en démontant tout de même les pédales.
Il ne nous restait plus qu'à attendre tranquillement l'heure du départ ce dimanche 2 octobre....
Surprise à l'arrivée du car : il est déjà bondé! Pas moyen de rentrer les vélos dans les soutes. Sous l'oeil de la moitié des occupants sortis pour l'occasion, le chauffeur déplace une première fois les valises pour faire de la place. Mais les porte-bagages avant dépassent et gênent. Pas de panique, on remet les valises en place, et on essaie de l'autre côté. Trois quart d'heure plus tard, et à force de discussions mais sans énervement -"la maleta aqui" "la maleta alli"- et grâce à l'aide de plusieurs personnes et des chauffeurs, les vélos sont enfin coincés.
Partis à 22h 30 de Cordoue, nous arriverons à Irun le lendemain à midi . Nuit un peu fatigante !
Il ne restait plus qu'à remonter "los bicis"
pour passer la frontière et rejoindre Hendaye. Là nous avons eu la chance de pouvoir réserver nos billets pour Paris en train de nuit, départ le soir même.
Nous avons passé l'après-midi sur la plage, un bain de mer - à défaut de douche- une petite sieste après le café, et il était l'heure de repartir.
Nous avons quand même dormi un peu dans les couchettes. Mais à 6 h, le contrôleur est venu nous annoncer que le train restait en gare de Limoges, suite à une agression. Nous avions à peine une demi-heure pour changer de train, avec les vélos, les sacoches démontées... La course !
Nous sommes arrivés gare d'Austerlitz mardi matin à 10h30. La traversée de Paris jusque la gare du Nord s'est faite sur pistes cyclables sauf quand celles-ci servent de parking. Une traversée de Paris sans cochon caché dans les sacoches, pas même un jamon iberico, parole de Janvier!
Gare du Nord, le train pour Amiens est annoncé dans un quart d'heure. On demande au contrôleur si on peut mettre les vélos. C'est OK. On achète les billets au distributeur, on grimpe les vélos et on jette les sacoches. Le train démarre. La course!
A Amiens, pas de correspondance pour Poix. Mais c'est avec plaisir et le vent dans le dos que nous effectuons un trajet bien connu pour arriver à la maison
où nous sommes attendus après un voyage de 43 heures.
Merci à tous pour vos commentaires que nous lisions avec plaisir. Autant de signes d'encouragements, d'amitié, le plus souvent teintés d'humour.