Louisville, Kentucky : ses vieilles maisons, son pont, son bourbon.
La visite de Louisville a bien sûr commencé par une flânerie à vélo dans le "Old Louisville" qui n'est pourtant pas le plus vieux quartier de la ville. Celui-ci se trouvait sur les rives de l'Ohio et a aujourd'hui disparu. Le "Old Louisville" a été construit au tournant des années 1900. La prospérité de la ville avait alors été assurée par sa position sur le fleuve au niveau de chutes d'eau puis par le chemin de fer. Les maisons de ce quartier témoignent de cette prospérité.
Comme beaucoup de villes américaines, à partir des années 60, le centre ville a été peu à peu délaissé au profit des banlieues. Mais ici, la municipalité a consenti de gros efforts pour redynamiser le centre, notamment au niveau de la 4ème Rue.
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Mais, de tous les aménagements réalisés, celui qui nous séduits entre tous, c'est le "Big Four", un ancien pont de chemin de fer enjambant l'Ohio, abandonné depuis des lustres et aujourd'hui accessible aux piétons et cyclistes par deux rampes. Nous l'avons vu de nuit et l'avons emprunté le lendemain matin pour quitter la ville. De nombreux cyclistes nous ont évidemment abordés.
Pas question de quitter la ville sans la visite d'une distillerie de Bourbon. Elle aurait été un peu décevante sans la discussion avec un des guides qui parlait très bien français. Passionné par la question de la prohibition, il nous en a expliqué les causes, plus compliquées qu'une simple question de moralité. La santé publique était bien entendu mise en avant. Il faut dire que pour satisfaire une demande toujours croissante les fabricants n'avaient pas toujours le souci de la qualité. Pour donner à la boisson sa belle couleur ambrée, ils n'hésitaient pas à récupérer le contenu des crachoirs dans les saloons à une époque où les consommateurs chiquaient souvent le tabac, d'où la couleur du crachat, d'où la couleur du bourbon!!!
Lors de notre séjour, nous avons été une fois de plus chaleureusement accueilli par Bob, membre de Warmshower. Photographe, tintinophile et parlant le français, il s'est montré un hôte très attentionné et plein de ressources pour la visite de la ville. Une mention speciale pour Beaujolais, dit Bobo, qui a toutes les qualités d'un ramasseur de balles de tennis.
Mardi 19 mai, nous sortions de la ville en direction de Cincinnati avec l'aide de Steeve et de son GPS, pour suivre l'Underground Railroad Bicycle Route. Mais là, c'est une autre histoire.
Et la phrase du jour, nous direz vous? Nous avons décidé d'en relever le niveau tombé bien bas ces derniers temps grâce à cette maxime lue sur un panneau le long de la Natchez Trace.
"Plants need water as much as men need money. Some are satisfied with little. Some cannot flourish unless they have a lot"
Je laisse la traduction aux bons soins des anglophones, Robert, Bernard,...
Mais pour finir, nous ajouterons qu'aux États-Unis aussi, le dénuement frappe une partie de la population, tels les homeless (SDF) croisés en ville.